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Témoignage « Mon expérience en tant que directeur adjoint pédagogique du centre SNU Vaucluse »

Jérôme Leyssard, coordinateur du pôle engagement Léo Lagrange Méditerranée, témoignage de son expérience de 15 jours en tant que directeur adjoint pédagogique du centre SNU Vaucluse à Carpentras qui a accueilli 160 jeunes.

Quels ont été les moments forts de cette expérimentation ?

Jérôme Leyssard : Pendant la phase de recrutement, à la direction, il y avait un proviseur de lycée à la retraite qui était directeur du centre et un colonel de la Légion étrangère qui était directeur encadrement. Un des vrais moments forts de la phase de préparation a été : Comment allons-nous articuler nos trois cultures pour faire ensemble un centre qui ne ressemble ni à l’école ni à l’armée ni à une colo. C’est vraiment cette rencontre-là que je garde en tête. Ce furent des moments formidables. Nous nous sommes rendus compte que nous avions des façons vraiment différentes de voir le côté éducatif et pédagogique mais que nous avions les mêmes objectifs sur le centre, c’est-à-dire la bienveillance et la cohésion. C’est ce qui nous a porté pendant la totalité du séjour !

En tant que salarié, as-tu pu apporter une patte Léo à ce séjour ?

J.L. : J’ai eu l’impression d’être le même professionnel que je peux être dans mon métier au pôle engagement. Tout s’est déroulé en fonction des principes de lutte contre les préjugés et les discriminations, dans la bienveillance. (…) Les outils de l’éducation populaire sont là pour faire grandir les jeunes et c’était vraiment le cadre idéal pour les mettre en application ! La notion d’engagement était omniprésente. (…) Quelles sont les différentes formes d’engagement qui existent et comment les jeunes vont pouvoir les rencontrer après ce séjour. Par exemple, les jeunes ont pu discuter avec d’autres jeunes en service volontaire européen ou en service civique, des bénévoles de la banque alimentaire. L’objectif était de leur montrer que l’engagement peut prendre plusieurs formes et qu’il fallait qu’ils trouvent leur voie.

Y’a-t-il une anecdote que tu aimerais partager avec nous ?

J.L : Ce séjour a été très dense en terme d’événements, de rencontres. Nous avons toujours mis en avant le fait que nous souhaitions valoriser la progression et non la performance. Lola, une jeune fille qui ne marchait pas jusqu’à l’âge de 8 ans, qui a subi une opération et qui marche aujourd’hui avec de grandes difficultés, a fait une randonnée nature de 6 km à son rythme et toujours accompagnée. Quand elle est arrivée en haut, elle est venue vers moi et m’a dit : « J’y suis arrivée et ça m’a donné envie de me mettre au sport parce qu’avant je pensais que je n’y arriverais pas ». Nous étions là pour ces jeunes et pour les accompagner vers quelque chose de plus grand. C’est ce que nous faisons tout le temps avec les pôles engagement : semer des graines. Et maintenant je me languis de voir pousser dans quelques mois ou quelques années ces nouveaux citoyens !